Journée de commémoration pour les femmes autochtones disparues et assassinées

Journée de commémoration pour les femmes autochtones disparues et assassinées

(Rimouski, 29 septembre 2014) Le CIBLES collabore au plaidoyer national dans le cadre de la Journée de commémoration pour les femmes autochtones disparues et assassinées. Voici le communiqué de l’événement.

La couverture médiatique des décès tragiques de Loretta Saunders et de Tina Fontaine a donné une grande visibilité à la question des femmes autochtones disparues ou assassinées au cours des derniers mois. Comme comité organisateur à Rimouski et à l’instar de Femmes Autochtones du Québec (FAQ), nous nous réjouissons de l’intérêt de masse envers les réalités vécues par les femmes autochtones qui a été suscité cet été; toutefois, il est important d’une part que cet intérêt dure et d’autre part de rendre justice à la complexité des enjeux dont il est question.

FAQ mène actuellement une étude qui tentera de faire un portrait préliminaire de la situation des femmes autochtones disparues ou assassinées au Québec. Malgré la panoplie de rapports qui existent sur la question, peu d’information a été récoltée concernant cette réalité au Québec. Avant de perdre son financement en 2010, l’Association des femmes autochtones du Canada avait documenté le cas de 22 femmes autochtones portées disparues ou assassinées au Québec. Plus récemment, la GRC faisait état de 46 cas d’homicides dans la province entre 1980 et 2012, soit l’équivalent proportionnel de 2650 femmes québécoises. Sachant que les données policières sont largement sous représentatives en raison du manque de confiance envers les autorités, du faible taux de dénonciation d’agressions et des défis qu’on associe à la cueillette de données liées à l’identité ethnique, il faut reconnaître que ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg.

Bien qu’il soit trop tôt pour diffuser les résultats de l’étude, FAQ reconnaît d’emblée que toute violence envers les femmes et les filles autochtones, peu importe sa provenance, est ancrée dans la marginalisation et la discrimination qui découlent de la colonisation. Malgré ce que Stephen Harper tente de véhiculer, il n’y a aucun doute que cette violence est de nature systémique en ce sens que la dévalorisation de la vie des femmes autochtones est perpétuée par la police, les médias et par les systèmes d’éducation et de justice. Il revient donc à chacun et chacune de nous de combattre les systèmes qui entretiennent l’ignorance et l’injustice.

Le CIBLES appuie FAQ dans ses revendications :

Femmes Autochtones du Québec est une organisation à but non lucratif qui représente depuis 1974 les femmes des Premières Nations du Québec, des communautés et du milieu urbain. http://www.faq-qnw.org

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